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La gestion des déchets
La gestion des déchets
1-
PRÉSENTATION
Un déchet est un objet en fin de vie ou une substance ayant
subi une altération physique ou chimique, qui ne présente apparemment plus d'utilité ou est destiné à l'élimination.
C’est ainsi une évacuation de matières solides ou semi-solides résultant
des activités humaines et animales qui sont inutiles à priori, indésirables ou
dangereuses. Les déchets solides classiques peuvent être classés comme suit :
• ordures ménagères : déchets dégradables
de l’alimentation ;
• détritus : combustibles (comme le papier, le bois et le
tissu) ou non combustibles (comme le métal, le verre et la céramique) ;
• cendres : résidus de la combustion de combustibles
solides ;
• déchets volumineux : débris de démolition et de
construction et arbres;
•cadavres d’animaux;
• solides issus des effluents : matière
retenue sur des filtres de clarification des effluents, solides tassés et boue
de biomasse ;
• déchets industriels : matières telles que les produits
chimiques, les peintures et le sable;
• déchets miniers : amoncellements de
scories et tas de charbon de rebut;
• déchets agricoles : fumier d’animaux de
ferme et résidus de récolte.
Au Bénin, la gestion des déchets est un problème prioritaire
principalement pour les villes qui accueillent une population toujours plus
nombreuse. Les villes comme Cotonou, Abomey-Calavi, Bohicon, par exemples,
subissent une forte croissance
démographique et spatiale. Mais cette dynamique urbaine n’est pas accompagnée
par la mise en place d’infrastructures, des services de base et d’une politique
adéquate de gestion des déchets. Par exemple, la ville de Cotonou
produit environ 718 tonnes de déchets solides par jour, et la
mairie, compte tenu de ses moyens, n'arrive à collecter qu'environ 500 tonnes.
Dans le Zou par exemple, les déchets solides ménagers sont estimés à 170.000
tonnes l’an.
La collecte,
l’évacuation et la gestion des déchets demeurent dans ces villes un problème de
santé publique qui conduit à une pollution forte de l’ensemble des ressources
vitales (air et eau notamment) et à des difficultés de sécurité alimentaire. En
effet, de ces tas de déchets, du méthane
s’échappe pour chauffer l’atmosphère et dérégler le climat. Des mouches, des
moucherons et des moustiques peuvent y trouver des niches pour se développer et
menacer la santé des populations, etc. Par contre, une gestion raisonnable de
ces déchets permettra de transformer les nuisances en opportunités qui ont pour
nom biogaz, électricité et compost. Le taux d'évacuation des ordures pour tout
le Bénin est environ de 17% (39% en
milieu urbain et à peine 3% en milieu rural).
2-
LES MÉTHODES
D’ÉVACUATION
L’évacuation des déchets dans des décharges est de
loin la méthode la plus courante. La majeure partie de ce qui n’est pas déposé
dans les décharges est incinérée et très peu de déchets solides se retrouvent
dans des installations de compostage. Le choix d’une méthode d’évacuation
dépend presque entièrement des coûts, qui dépendent à leur tour de la situation
financière de la ville ou de la région. Il existe plusieurs méthodes
2.1. La décharge
La décharge est le moyen d’évacuation le
plus satisfaisant et le plus économique, mais uniquement si le terrain
approprié n’est pas trop éloigné du lieu de production des déchets ;
généralement, le ramassage et le transport représentent 75% du coût total de la
gestion des déchets solides. Dans une décharge, les ordures sont déversées en
couches minces, chacune d’entre elles étant tassée par un bulldozer avant que
la suivante ne soit étendue. Quand environ trois mètres de déchets ont été
déposés, ils sont recouverts par une fine couche de terre propre, qui est
également tassée.
La pollution du sol et des nappes
phréatiques est réduite en entourant la décharge de matériaux étanches, en la
tassant et en y plantant des végétaux, en sélectionnant un sol approprié, en
détournant le drainage qui s’y dirige et en plaçant les déchets dans des sites
qui ne sont pas sujets aux inondations ni à des niveaux élevés d’eaux
souterraines. Des gaz sont produits par la décomposition anaérobique des
déchets solides organiques. L’accumulation du méthane peut rendre l’ensemble
explosif ; une ventilation adéquate écarte ce problème.
2.2. Les incinérateurs
Dans les incinérateurs, les déchets sont brûlés
sur des grilles mobiles dans des chambres garnies de matériaux
réfractaires ; les gaz combustibles et les solides qu’ils portent sont
brûlés dans des chambres secondaires. La combustion des matériaux combustibles
est complète à 85 ou 90 %. Outre la chaleur, les produits de
l’incinération englobent les produits classiques d’une combustion (dioxyde de
carbone et eau) ainsi que les oxydes de soufre et d’azote et autres polluants
gazeux. Les produits non gazeux sont la cendre et les résidus solides imbrûlés.
Les émissions de cendre et d’autres particules sont souvent maîtrisées à l’aide
de dépoussiéreurs par voie humide ou électrostatique et de filtres à manche.
Toutefois, la production de dioxines répandues dans l’atmosphère lors de
l’incinération conduit à renforcer les dispositifs de filtrage et à envisager
une évolution vers un traitement majoritaire des déchets par tri et recyclage.
2.3. Le compostage
Les opérations de compostage consistent à
préparer les déchets et dégrader la matière organique par des micro-organismes
aérobiques. Les déchets sont triés préalablement, afin d’enlever les matériaux
qui pourraient être récupérés ou qui ne peuvent pas être mis en compost, puis
sont concassés pour améliorer le rendement du procédé de décomposition. Les
déchets sont placés sur le sol ou déposés dans des systèmes mécaniques, où ils
sont dégradés biologiquement en un humus d’un contenu total de 1 à 3%
d’azote, de phosphore et de potassium, taux dépendant de la matière mise en
compost. Après environ trois semaines, le produit est prêt pour être fumé,
mélangé avec des additifs, ensaché et commercialisé.
3. LA RÉCUPÉRATION DE RESSOURCES
De nombreux procédés thermiques, plus ou moins
perfectionnés, ont été mis au point pour récupérer de l’énergie sous une forme
ou sous une autre à partir de déchets solides. Ces systèmes se divisent en deux
groupes : les procédés à combustion et les procédés à pyrolyse. Un certain
nombre d’usines brûlent leurs propres déchets dans des incinérateurs pour
produire de la vapeur.
La pyrolyse, également appelée distillation
destructive, est le procédé de décomposition chimique des déchets solides dans
une atmosphère réduite en oxygène. Il en résulte un flux gazeux contenant
principalement de l’hydrogène, du méthane, du monoxyde de carbone, du dioxyde
de carbone, divers autres gaz et de la cendre, selon les caractéristiques
organiques des matières à pyrolyser.
4. LE RECYCLAGE
Le recyclage des déchets solides est une pratique ancienne. Les instruments en métal étaient fondus et retravaillés dès le néolithique. Aujourd’hui, les matériaux recyclables sont récupérés à partir des déchets municipaux grâce à plusieurs techniques telles que le déchiquetage, la séparation magnétique des métaux, le classement par soufflage, qui sépare les morceaux légers des morceaux lourds, le filtrage et le lavage. Une autre méthode de récupération est le procédé de réduction en pulpe : les déchets sont mélangés avec de l’eau et concassés en une boue dans le dépulpeur qui ressemble à une grande poubelle de cuisine. De grands morceaux de métal et d’autres matériaux non décorticables sont tirés en dehors par un dispositif magnétique avant que la boue du désintégrateur ne soit chargée dans une centrifugeuse appelée cyclone à liquide. À cette étape, les matières incombustibles plus lourdes, comme le verre, les métaux et la céramique, sont séparées et envoyées dans un système de récupération verre-métal ; les autres matières, plus légères, vont dans un système de récupération papier-fibre. Les derniers résidus sont soit incinérés, soit mis en décharge.
Recyclage de
canettes d'aluminium
De plus en plus, les administrations locales et les organismes privés de ramassage des déchets demandent à ceux qui produisent des déchets de séparer les bouteilles, les boîtes, les journaux, les cartons et d’autres articles recyclables du reste des déchets. Des camions spéciaux ramassent ces déchets et les charrient vers des stations de transfert ou directement dans des installations de recyclage, réduisant ainsi la charge des incinérateurs et des décharges.
5- LES DÉCHETS DANGEREUX
Les déchets dangereux englobent les produits
chimiques toxiques et les substances inflammables, radioactives ou biologiques.
Ces déchets peuvent se présenter sous la forme de boue, de liquide, de gaz ou
de solide.
Les substances radioactives sont dangereuses car une exposition prolongée à leur rayonnement ionisant provoque souvent des lésions chez les organismes vivants (voir effets biologiques des radiations) et ces substances restent actives très longtemps. La gestion des déchets radioactifs est soumise à une réglementation très stricte.
5- LES DÉCHETS DANGEREUX
Les déchets dangereux englobent les produits
chimiques toxiques et les substances inflammables, radioactives ou biologiques.
Ces déchets peuvent se présenter sous la forme de boue, de liquide, de gaz ou
de solide.
Les substances radioactives sont dangereuses car une exposition prolongée à leur rayonnement ionisant provoque souvent des lésions chez les organismes vivants (voir effets biologiques des radiations) et ces substances restent actives très longtemps. La gestion des déchets radioactifs est soumise à une réglementation très stricte.